Ça m'a donné une vie décente. Avant, je dépendais de mon mari. Mais grâce au revenu de base, les choses ont changé pour moi. Lorsque je réalise de beaux habits et que je peux les vendre, Alors je me sens bien, et j'y suis pour quelque chose. Bonsoir, bienvenue dans Panorama, oubliez tout ce que vous pensiez et pensez encore au sujet du travail et des revenus, nous faisons ce soir table rase de tout cela pour laisser place à une autre idée: un revenu de base pour tout le monde Sérieusement, que se passerait-il si tout le monde dans notre pays recevait dès 18 ans 1500 euros par mois du gouvernement ? Ceux qui veulent gagner plus d'argent peuvent travailler pour compléter ce revenu de base, Ceux qui se contentent de ces 1500 euros peuvent faire d'autres choses plaisantes. En revanche, nous supprimons toutes les autres allocations telles que les revenus d'intégration, pensions, allocations de chômage etc. Tout simplement, 1500 euros par mois. De façon inconditionnelle, jusqu'à la fin de vos jours Je vous entends déjà dire : "C'est de la folie" Alors continuez de regarder ce qui suit, car vous verrez que les Suisses vont organiser un referendum sur ce revenu de base et que dans la pratique, ça existe déjà Notamment dans un village de Namibie. Un reportage de Alina Kneepkens et Jozef Devillé. Notre pays est à l'arrêt, nous sommes les champions mondiaux en matière d'embouteillages 1 employé sur 10 est à la maison à cause d'un burn-out et aucun pays ne devance la Belgique en consommation d'anti-dépresseurs et de somnifères. Nous travaillons jusqu'à épuisement, mais gouvernement après gouvernement, on nous demande de faire un effort, car nous devons encore travailler plus et le gouvernement doit économiser. Le gouvernement doit de toute façon atteindre son objectif budgétaire Ce seront plutôt des mesures dans le cadre du remaniement budgétaire. Et maintenant nous devons diminuer les dépenses avant tout. Il n'y a pas d'argent en Flandres, ni au fédéral. Les efforts sont déjà lourds et le deviendront encore davantage. C'est aussi un choix que nous faisons. Il y a un sentiment que beaucoup n'en peuvent plus et que la classe moyenne est pressée comme des citrons. La population active en Belgique est très inquiète. On entend souvent dire qu'il n'y a pas d'alternative, que l'on ne peut pas faire autrement que d'épargner. Mais il existe une grande idée pour réformer les subsides de l'état Cette idée intéresse autant les partis de gauche que de droite Il s'agit d'un soutien minimal: un revenu de base garanti A quoi ressemblerait le monde si tout le monde recevait un revenu, même ceux qui ne trouvent pas un emploi? Une utopie où tout le monde reçevrait de l'argent? La Suisse va peut-être remplacer sa politique en matière de pauvreté par un revenu de base inconditionnel. Un revenu de base inconditionnel, qu'est-ce que c'est? Comme son nom l'indique, chacun à partir de 18 ans, quelque soit son sexe ou ses ressources actuelles reçoit un revenu de base, de la part du gouvernement, de façon inconditionnelle, qu'il ait un emploi, qu'il étudie ou reste à la maison pour s'occuper des enfants, tout le monde reçoit la même chose pour pouvoir subvenir à ses besoins de base. En plus du revenu de base, vous pouvez travailler et gagner autant que vous voulez. En Belgique, un certain nombre de personnes travaillent sur le revenu de base, depuis les années 80. Ainsi, Philippe Van Parijs a créé à l'époque un groupe de travail avec entre autres Guy Standing et Roland Duchâtelet. Nous connaissons bien Dûchatelet, fondateur du parti politique "Vivant" mais il est surtout connu pour être propriétaire de quelques équipes de football. Quant à Francine Mestrum, elle est l'une des rares, mais farouches opposantes. Le psychiatre Dirk de Wachter et Sarah van Liefferinghe du Parti Pirate voient les avantages du revenu de base pour le bien-être des gens. Nous voyons à quel point certaines personnes sont coincées dans cette course au "travailler plus, plus fort et plus longtemps" afin de pouvoir plus consommer et que l'économie puisse croître. Mais comme beaucoup de gens, nous sentons que ce modèle nous frustre, nous épuise et nous vide émotionellement. Beaucoup de personnes n'arrivent plus à travailler, et viennent chez moi en disant: "Docteur, aidez-moi, je n'en peux plus" et aider, en tant que docteur, ça veut dire les déclarer en incapacité de travail. Ces dix dernières années, le nombre de personnes qui sont en incapacité de travail périodique a augmenté de 50%, nous devons commencer à repenser tout ça à un niveau fondamental et le revenu de base est l'une de ces choses fondamentales qui peut donner l'impulsion nécessaire. L'heure du revenu de base est arrivée. C'est maintenant. Parce qu'avec la mondialisation qui a commencé dans les années 80, le nombre de personnes sur le marché mondial du travail a quadruplé. Donc, pendant les 30 dernières années, on a constaté une pression à la baisse sur nos salaires réels. L'économiste britannique Guy Standing a organisé la plus grande expérimentation sur le revenu de base de tous les temps. En Inde, 20.000 personnes ont reçu un véritable revenu de base pendant 2 ans. Il va partager au monde entier les résultats incroyable de ce projet. Récemment, il a été invité à Bruxelles à l'initiative de l'ex-commissaire européen du travail et des affaires sociales, Lazlo Andor. Merci beaucoup. Le pire serait de retourner à l'ancienne norme. Le professeur Standing travaille à l'Organisation Internationale du Travail. Il parle dans ses livres de la sous-classe grandissante de notre société et de ce qu'il appelle "le précariat". Le précariat est constitué de plusieurs millions de personnes qui sont exposés à un travail insécurisant. Sans savoir vers où ils vont Ils n'ont aucune carrière en vue. C'est une tendance dans laquelle nous nous trouvons depuis les années 80 avec Tchatcher et Reagan et après 30 ans de "l'avidité c'est bien" il est temps de passer à autre chose. [Investissez dans les personnes, pas dans les armes] [TAISEZ-VOUS et TRAVAILLEZ!] [Pas d'économie sur notre avenir !] [Plus fort? Plus vite? Plus longtemps? Comme des Machines?] Et cette incertitude est extrèmement stressante. Les personnes qui sont dans le précariat vivent la plupart du temps sous la menace d'un endettement intenable. Au moindre accident, ils se retrouvent à la rue. Nous sommes actuellement, selon les pays, 2 à 3 fois plus riches par habitant que dans les années d'or des '60 et nous sommes toujours confrontés à un taux de chômage énorme. Les gens ont peur pour leur emploi et pourtant nous sommes 2 à 3 fois plus riches. Ne sommes-nous pas tous dans l'erreur? La pauvreté est résolue par le revenu, il faut donc donner des prestations aux pauvres qui soient assez élevées, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. En cela, les défenseurs du revenu de base ont entièrement raison, les pauvres ont besoin d'un revenu pour vivre dignement. Pour voir de nos propres yeux ce qu' un revenu de base change pour les personnes pauvres, nous avons voyagé en Namibie, un pays de grands contrastes. Les profits énormes de l'exportation de diamants contrastent fortement avec la situation dangereuse celle d'une population qui vit dans la pauvreté. Otjivero est un pauvre village dans le désert où les gens n'ont rien du tout. Nous étions pauvres et sales, Ici à Otjivero. Mais grâce au revenu de base nous avions de quoi manger et un toit pour dormir. Otjivero a été choisi en 2009 pour une expérimentation dans laquelle les 930 habitants recevaient 100 dollars namibiens par mois soit environ 7 euros par personne. Il n'y avait pas de conditions, les gens étaient libre de choisir ce qu'ils feraient avec cet argent. Les gens vivaient principalement dans des maisons en plastique et en carton. Et grâce au revenu de base on a constaté après 6 mois à un an qu' Otijvero commençait à changer. Le Conseil Namibien des Églises, quelques syndicats et des ONG ont apporté les fonds nécessaires à ce projet exceptionnel. Le prêtre Wilfred Diergaart et l'évêque Zephania Kameeta avaient choisi Otjivero comme endroit idéal pour cette expérimentation. Ce morceau de terre perdu dans le désert est habité par différents groupes ethniques. Les scientifiques Claudia et Dirk Haarmann ont effectué des recherches intenses sur place, et en coopération avec l'université de Cape Town ils ont analysé les résultats. Au début on s'est dit que 100 dollars namibiens ce n'était pas grand chose que ça ne créerait pas beaucoup de différence, si ce n'est en termes de sécurité alimentaire que ça aiderait juste les gens au quotidien face à la pauvreté. Mais en fait, nous avons été très surpris des résultats la malnutrition a diminué de 42 à 10%. Les gens avaient assez pour se nourrir. Mais les gens ont vraiment commencé à se bouger et ont pris leurs vies en mains. Il y a eu un véritable processus d'autonomisation dans le village. Grâce au revenu de base, mon activité à prospéré. Je suis charpentier, je fabrique des lits par exemple. Nous avons réflechi à comment améliorer nos vies Marie-Rose s'est installée comme coiffeuse. Elle vend aussi du pain et des biscuits. C'est mon boulot. Elle me paye pour cela. C'est ce qu'on appelle le pouvoir d'achat : dès que vous donnez de l'argent aux gens, ils peuvent aussi le dépenser. La plus grande réussite que j'ai vu ici, c'est la création de la boulangerie grâce au produit de cette allocation de base. Je m'appelle Frida. Cette boulangerie est maintenant auto-suffisante Si vous donnez de l'argent à quelqu'un, pourquoi deviendrait-il paresseux ? Moi par exemple, je ne suis pas fainéante, on m'a redonné de l'espoir, et je suis occupé tous les jours. Si vous donnez de l'argent aux gens, ils peuvent décider par eux même ce qu'ils vont en faire. Le gouvernement ne nous donnait que de la farine de maïs mais tout le monde n'en mange pas. Comment savoir si tout le monde aime la farine de maïs ? Tout le monde n'aime pas ça. Alors donnez leur plutôt de l'argent et ils décideront ce qu'ils préfèrent acheter. C'est comme cela que les adultes apprennent la vie. Le revenu de base est une mesure d'adulte, pas une mesure paternaliste. Mais pourquoi avons-nous besoin d'un revenu de base en Belgique, alors que nous avons déjà un système d'aide sociale si développé? Hé bien, vous n'avez un revenu de base que si vous êtes le roi. La Belgique a un bon filet de sécurité sociale, mais il est terriblement complexe. Si les gens commencent à travailler à temps partiel, ce qui est parfois possible , alors ils gagnent moins que l'allocation de handicap. Du coup, ils sont punis de faire ce choix. C'est complètement contre-productif. Cela vous rend dépendant, et vous sape la motivation. Vous gagnez moins avec un petit boulot qu'en dépendant de l'aide sociale. C'est pourquoi l'un des principaux arguments pour le revenu de base dans le contexte belge ou européen, c'est que le système actuel crée une sorte de trappe à pauvreté, une trappe à chômeurs, parce que les allocations sont octroyées sous conditions. Nous sommes arrivés à un point où nous payons des gens pour contrôler ce que les chômeurs font. Et ça c'est indécent. Avec un revenu de base, nous n'aurions plus besoin d'une administration énorme. La redistribution des richesses implique de dépenser plein d'argent pour payer des gens qui font quelque chose franchement inutile. Ou qui pourraient être remplacés. Nous pouvons faire cette redistribution d'une manière beaucoup plus efficace en donnant tout simplement un revenu de base. Et les gens n'auront plus besoin de tricher. D'ailleurs en fait, il n'y a pas moyen de tricher. Si personne ne peut frauder pour recevoir le revenu de base alors il n'y a pas besoin de contrôle. L'un des volets les plus important de notre système social, devient ainsi obsolète. Qui est-ce qui cherchait à réduire les dépenses publiques ? Le revenu de base est une idée qui refuse de mourir. Elle est née avec Thomas Paine en 1975. Mais aussi en 1848 à Bruxelles. Le philosophe libéral belge Joseph Charlier avait écrit à ce sujet dans cette maison. Sa proposition est une vraie proposition de revenu de base inconditionnel. Modeste, mais réellement inconditionnel. N'oublions pas que l'homme dont les besoins matériels sont assurés seuls est indépendant. Dans l'état actuel, l'homme qui est dans la dépendance d'autrui pour ses besoins absolus est un esclave. Et enfin un dernier extrait qui exprime bien l'ambition : La solution au problème social est aussi simple qu'immense dans sa portée Ce phénomène prouve aussi qu'une idée simple peut avoir d'immenses conséquences. Merci. Oui, avec 2000 euros par mois, il n'y a pas besoin de s'inquiéter pour le reste de la vie. Win for life – "tranquille la vie". En 2010, j'ai gratté ce ticket gagnant et je n'avais toujours pas réellement réalisé. Mais lorsque tu mets ton billet dans la machine chez elle et que la petite musique retentit, tu te dis: "c'est vraiment vrai" Et ensuite elle m'a dit: 'oh, t'as de la chance parce que c'est toujours versé le premier du mois donc à partir d'après-demain il y aura chaque mois 2000 euros sur ton compte. Pour le reste de ta vie. Nous appellerons notre gagnante Anja. Elle s'inquiète du stigmate selon lequel elle paresserait pour le reste de sa vie. En fait, je travaille plus qu'avant depuis que j'ai gagné à Win for Life. Mais parce que je le fais aussi avec plaisir. Ce que je fais en tant qu'indépendante, ça ne me paraît pas être du travail, parce que j'ai du plaisir à le faire, mais si je n'avais pas gagné je n'aurais jamais eu la chance de faire ce que j'aime. C'est juste fantastique. Cette femme qui suit ses envies. Elle est libre et c'est ça l'essentiel. Un revenu de base c'est un revenu de liberté et ça les gens ne l'ont pas encore compris. Et quand tu vois le bonheur collectif qui est gaspillé, par le fait qu'on refuse d'y réfléchir sérieusement, c'est gigantesque. Pour moi, ce boulot à temps plein n'est plus une pression. Je crois que beaucoup de personnes se disent qu'elles doivent garder leur job parce que c'est tout ce qu'elles ont tandis que pour moi c'est: "si je perds ce job, c'est pas la catastrophe". Ce que j'ai aussi constaté en tant qu'entrepreneur, ces que les gens qui aiment ce qu'ils font, le font très bien et sont plus productifs que ceux qui travaillent contre leur volonté. C'est aussi le rôle de ce revenu de base inconditionnel en termes de capital humain. Je n'aurais jamais lancé ma propre affaire si je n'avais pas gagné à Win for Life, par peur d'échouer ou de tomber en faillite. Anja avait aussi plus de soucis avant de gagner à Win for Life. Allez dis, mon sèche-cheveux est cassé. Par exemple, la sécurité de la maison délabrée dans laquelle elle vivait et elle ne pouvait pas compter sur une aide financière de sa famille pour acheter une habitation digne de ce nom. Je n'aurais jamais pu rêver que nous habiterions dans une si belle maison. Mais il n'y avait alors plus de problème, car la banque a accepté de nous prêter de l'argent. Avec ce revenu additionnel de 2000 euros. Donc dans le cas de Win for Life, c'est "For Life". Mais le gros problème c'est qu'il y a une différence énorme entre 10 personnes, 100 personnes, 1000 personnes sur 11 millions. Mais que se passe-t-il dans la tête de ces 11 millions de Belges lorsque nous offrons à certains au hasard la chance de recevoir 2000 euros par mois. Arrêteraient-ils de travailler? 2000 c'est un montant sympa. Je ne travaillerais pas directement moins, mon mari peut-être. Tu peux aller plus souvent en vacances. Des vacances courtes. Ça rendrait la vie plus agréable et facile. Peut-être des transformations dans la maison? J'économiserais aussi. Je ne ferais pas des folies. Alors, tu ne dois plus travailler pour un patron. J'ouvrirais mon magasin et je démissionnerais. Ouvrir un restaurant ou un magasin. Je vous dis directement que je l'utiliserais pour la bonne cause. Des projets à petite échelle de personnes qui veulent faire quelque chose ou les moins nantis. Les orphelins, j'en ai vraiment pitié. Je peux gratter, maintenant? Les réactions ici confirment nos attentes de l'effet d'un revenu de base sur la société, ça fait réfléchir sur le temps libre, ça rend plus indépendant et personne ne pense à glander. Hélas. Dommage. Mais que pensent-ils de la mise en place d'un revenu pour chaque Belge par l'Etat? C'est évidemment pas une mauvaise idée, mais ce n'est pas tenable. Ce n'est pas tenable. Je suis sensible à la liberté. C'est un système fantastique, si c'est pour tout le monde. Si tout le monde peut décider ce qu'il fait à côté de ça, directement. Je signe maintenant. Si tout le monde le reçoit bien, il n'y a alors plus de misère. Je pense alors: "Où vont-ils aller chercher ces sous" Mais je ne vais pas gratter trop longtemps, parce que je dois encore cuire des patates. S'il y a bien un pays où il y a assez d'argent pour un revenu de base, c'est la Suisse. Les citoyens du pays des banques votent en 2016 sur un revenu de base pour chaque Suisse. Un groupe de quelques artistes se nomme lui-même "Generation basic income". Ils ont collecté plus de 100.000 signatures en ont obligé leur gouvernement à organiser un referendum via le système suisse de démocratie directe. Si le "oui" l'emporte, alors l'état suisse sera constitutionnellement obligé d'implémenter le système, donc au niveau international, la Suisse est le pays le plus proche de la possibilité d'une utopie. Daniel Häni est entrepreneur et l'homme derrière "Unternehmen mitte" à Bâles. Un bar à café dans un ancienne banque où tout le monde est le bienvenu, sans devoir consommer quelque chose. La consultation populaire est un processus politique/ Mais il en ressort aussi quelque chose. Les gens se posent des questions et quand les gens se posent des questions, ils réfléchissent. C'est ainsi que naît la conscience. Dans le même contexte, il y a aussi l'action du tas d'argent à Bern. Le revenu de base est en fait une idée dans une situation où tout est disponible, en masse. Ce sont bel et bien 8 millions de vraies pièces de monnaie suisses. Avec cette action, "Generation basis income" a attiré l'attention du monde entier. Tu te trouves devant ce tas d'argent et tu te demandes: que manque-t-il encore, lorsqu'il y a tout? Les Suisses peuvent encore être soi-disant neutres. Enno Schmidt est très clair: un revenu de base est, même dans un pays riche comme la Suisse, possible et nécessaire. Qu'il soit voté oui ou non, est évidemment très important pour nous. Nous voulons gagner. Mais pour comprendre comment fonctionne une démocratie, il faut se dire: même si la majorité rejette le revenu de base, on sait au moins où on en est. Et ça, c'est bien. Enno en Co ont encore du chemin à parcourir avec leur campagne, car l'homme de la rue, il hésite encore. Je ne sais pas encore. Il faut peser le pour et le contre. J'y ai encore trop peu réfléchi. Je ne peux pas dire si je trouve ça bien ou pas. Je ne sais vraiment pas encore. Avec le revenu de base, une discussion est lancée... ... sur ce que tu veux réellement faire, non? Je prendrais le temps de me demander si ce que je fais actuellement est vraiment ce que je veux faire. C'est une évolution. C'est ce que nous faisons maintenant comme une partie de l'histoire. Il faut que beaucoup de monde traite du revenu de base et développe le potentiel nécessaire à cela. Si on réfléchit, beaucoup de personnes ne peuvent pas penser par eux-mêmes. Ils se limitent à l'argument "c'est comme ça" Il doivent donc développer la rébellion, tout comme les autres forces qu'ils n'ont pas encore. Alors on approche déjà du revenu de base. Bon, chers Suisses, vous n'êtes pas non plus si exceptionnels. En Europe aussi, les citoyens peuvent lancer une initiative. L'initiative citoyenne Européenne est une initiative de la Commission Européenne. Christina Lambrecht du mouvement belge pour le revenu de base explique comment cela fonctionne. Nous avons écrit un texte concernant le revenu de base. Nous l'avons présenté à la Commission et ils ont dit: "ok, vous pouvez y aller". D'abord, nous devons atteindre le seuil minimum de 7 pays. 15 pays mènent déjà campagne et collectent des signatures. En Belgique, nous devions atteindre 16.500 signatures et nous en avons recueilli 19.500. Lorsque je suis allée au Ministère ils m'ont dit, très gentiment, "Chère Madame, nous ne pouvons rien faire avec ça, pour le moment tout le monde est occupé avec les élections et l'actuel ministre de l'intérieur, je ne vais pas citer son nom, ce ne serait pas gentil, elle va juste mettre ça dans un tirroir et ça ne sera jamais examiné. J'ai donc, chez moi à la maison, 19.500 signatures de tous ces belges, du nord et du sud, qui ont soutenu notre initiative et n'ont en fait pas été écoutés lorsqu'ils disent: "voilà l'idée que nous voulons que la Commission Européenne examine". Bien, retournons en Suisse alors. Par hasard, le pays qui n'est pas membre de l'UE et où une initiative citoyenne nationale a force obligatoire. Thomas est un agriculteur biologique dans le merveilleux massif montagneux de Lower Engadin. Que se passerait-il, si le revenu de base était introduit? Comment vous positionnez-vous par rapport à ça? J'aurais la liberté que je n'ai pas actuellement. Le revenu de base serait une sorte de subside. Mais je continuerais à travailler. Et il y a encore plus d'avantages. Quoi par exemple? - C'est la seule solution à notre rapport perturbé... ... ou plutôt à notre système financier perturbé. C'est en fait un problème social qui nécessite une solution. Et pour le moment, il n'y a pas de meilleurs idée qu'un revenu de base. En Suisse, l'idée est en train de murir, mais qu'en est-il chez nous? Nous sommes prêts à rêver d'un avenir meilleur, mais nos (in)actions quotidiennes sont encore dominées par des idées bien ancrées. Le concept d'une semaine de travail est un concept dépassé. Le concept de la pension à un certain âge, est en fait aussi un concept dépassé. Et puis il y a aussi des robots, qui deviennent sans cesse meilleurs et ils ne tombent pas en burn out. Les robots ont déjà repris une grosse partie de notre travail et ça augmentera encore de 47% dans l'avenir. Nous pouvons nous permettre de distribuer de l'argent à tout le monde et ceux qui veulent travailler reçoivent encore plus d'argent et ceux qui ne veulent pas travailler, ils ne travaillent pas et ils font ce qu'ils veulent. En principe, la société est assez riche pour pouvoir faire ça. Avec le revenu de base, chacun reçoit dans l'histoire de l'humanité le choix de quelle sorte de travail nous voulons faire. Enfin, le marché du travail flexible que l'on désire tellement. "Le marché du travail" est un sale mot. Les gens ne sont pas des marchandises. Mais avec un revenu de base, ça devient en réalité un vrai marché. Vous pouvez dire oui ou non à un emploi. Donc aussi non. Avec un revenu de base pour tous vous allez radicalement à l'encontre du status quo. La liberté doit primer et ceux qui veulent beaucoup travailler le peuvent et ceux qui ne veulent pas travailler le peuvent aussi. Power to the people. Qui pourrait pourrait être contre ça? Si les gens ont le choix, ils peuvent prendre eux-mêmes des décisions et devenir des citoyens responsables et démocrates. Ce n'est pas toujours intéressant pour le monde du travail ou la politique. Le revenu de base donnera aux employés la possibilité de dire non à des jobs qui ne sont pas attirants. A un récent débat sur le revenu de base on a vite parlé de cet aspect. Le revenu de base c'est un socle sur lequel on peut bâtir une vie. Pas un filet dans lequel on peut rester prisonnier. Lorsqu'on y pense, dans le fond, c'est quelque chose qui n'est pas seulement justifié, mais aussi mieux pour l'économie et mieux pour la santé de notre société. Ce sur quoi nous sommes tout à fait d'accord, comme je l'ai déjà dit, c'est que notre marché du travail est en train de changer profondément mais instaurer un revenu de base pour ça, ça n'a aucun sens. Francine Mestrum s'oppose fermement au revenu de base, parce qu'elle est préoccupée par la pensée libérale qui le sous-tend et l'effondrement possible de la protection sociale actuelle. Il y a des milliers de personnes qui attendent, qui accepteraient n'importe quel travail. Donc, aucune chance que les employeurs ne disent: "nous vous payons toujours autant" "oh, vous ne voulez pas faire ce job, je vais vous payer un peu plus" Cette chance est nulle. Mais que peut-il alors se passer? Ce qui peut se passer, ce à quoi travaille mon organisation et que nous tentons de défendre, c'est une réforme du système de protection sociale. Nous avons travaillé durant 100 ans à un système de protection sociale lié à des droits. Et ok, ce système ne fonctionne pas suffisamment bien pour le moment. Ca signifie qu'on doit améliorer ça, mais nous ne pouvons pas tout jeter par dessus-bord, nous n'en avons pas le droit. Je ne pense pas que ce soit utile de tourner les boutons, d'augmenter un peu plus les allocations familiales pour le premier et de les diminuer un peu pour le second, ça n'a plus aucune utilité, nous devons oser penser radicalement. Les jeunes n'osent plus remettre en question le système actuel et ça, nous l'entendons et le voyons aussi dans ce débat. Comme la plupart des gens qui sont venus écouter, j'ai entendu de bons arguments pour et contre. Un ami à moi m'a initié au sujet il y a 1 ou 2 ans et j'y ai tout de suite été opposé. Parce que je pensais: "c'est tellement une utopie de gauche, aucune personne réaliste ne peut être pour". Mais entre-temps, j'ai lu énormément à ce sujet et j'ai changé d'avis. Je vois une jeune génération de gens et cette jeune génération va devoir faire entendre sa voix dans les prochaines années. Cette génération pense tout à fait différemment au travail, à la société. Moi par exemple, je suis au chômage, j'ai étudié, je suis au chômage, un diplôme, toujours au chômage, suivi et réussi une formation, toujours au chômage, d'autres diraient: "j'arrête, je retourne dormir". Les jeunes ne pensent pas non plus comme la génération précédente, pour eux, le monde est nouveau et ils sont en train de le découvrir. Je pense que les jeunes partent aussi davantage du principe qu'il y a de la prospérité. Je trouve ça bien qu'on réfléchisse aux droit sociaux d'une personne et actuellement, on insiste surtout sur les devoirs. Aujourd'hui, on pense surtout à activer, activer. Mais oui, en effet, il y a le devoir de contribuer, mais vous avez aussi le droit de recevoir quelque chose. Le revenu de base met l'accent sur ce droit et rend heureux. Alors j'aimerais vous demander, qu'allez-vous faire avec votre système de revenu de base, face à quelqu'un qui à un moment est au fond du trou, il va jouer son argent un soir et il perd tout. Il n'a plus rien, que faire avec ce genre de personnes? Vous avez eu votre chance. Pas de bol. Allez vivre dans le caniveau maintenant... ou quoi? Dans ce système général, chacun sait ce que chacun reçoit. Je peux donc vous dire: Vous recevez un revenu de base. Faites-en quelque chose d'utile. Et vous pouvez me dire la même chose. Si vous parlez avec les gens d'Otjivero, ils vous diront: "nous sommes une grande famille". Ils nous ont raconté qu'avant, les gens se fichaient des autres. Lorsqu'il y avait une dispute chez l'un des voisins, personne ne s'en mêlait. Mais maintenant, ils forment une grande famille. Le revenu de base renforce donc le sentiment communautaire, mais qu'en est-il de l'inflation? En tant que Belges qui consomment, nous aimerions quand même savoir si notre pain ne va pas tripler en une fois? C'est possible que dans les faits, ça influence les prix vers le bas. Si vous distribuez un revenu de base et que ça mène à une plus grande demande de nourriture ou de services locaux, que se passe-t-il alors? Puisque les gens ont un plus grand stimulant, l'offre sera augmentée. L'argent doit rouler pour stimuler l'économie d'un pays. Et surtout l'économie dans les régions campagnardes. Vous stimulez l'économie locale, vous créez plus d'emplois. Et ça mène à une substitution de l'import. L'argent ne part pas, comme les diamants qui sont exportés. Ca reste ici. Ca rapporte plus d'argent, car la production et les rentrées d'impôts augmentent. Un revenu de base peut donc générer un potentiel de croissance. Il n'y a plus besoin de projets-pilotes pour prouver ce que ça peut réaliser. Otijvero est un bon exemple de comment la Namibie peut se développer. Oui, la Namibie peut être cet exemple. Si les autorités veulent montrer assez de courage et de volonté politique, la Namibie peut devenir un exemple pour le monde. Les gens disent tout à coup: "Nous avons pensé durant des années qu'un revenu de base en Afrique était impossible." Notre coalition a tout calculé. Et selon nous, un revenu de base est réalisable au niveau national. Et pour la Belgique? Est-ce payable? Ce n'est pas payable. Bullshit, il y a assez de prospérité dans ce monde. On sait que les 85 personnes les plus riches sur notre planète possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres. Avec le revenu de base, vous pouvez éliminer certains postes dans votre protection sociale. Le revenu d'intégration par exemple, disparaît. J'ai fait le calcul, et il y a environ 12 à 13 milliards qu'on peut éliminer. 12 à 13 milliards, vous n'y êtes donc pas. Et j'invite tous les défenseurs du revenu de base à venir avec un calcul détaillé et fondé du revenu de base. Bien Mme Mestrum, voici Pierre Catelin, Ismaël Daoud et Axelle De Brandt. Axelle et Pierre sont thérapeutes et travaillent à leur livre sur leur modèle 'revenu de base XXL'. Ismaël est ingénieur et a travaillé durant 6 mois pendant son temps libre à un modèle de calcul. Durant son temps libre, car nous n'avons pas encore de revenu de base actuellement pour pouvoir être des citoyens libres et innovants. Le revenu de base, dans le modèle de Pierre et Axelle est très généreux et donc mon premier sentiment était de dire "non, c'est impossible !" Mais j'ai été curieux et j'ai voulu essayer de chiffrer et de calculer. Si un jour le revenu de base est adopté, c'est ici que ça se passera. Nos députés auront moins de pouvoir s'ils votent ça. Ça demande du courage. Nous sommes ici à la Chambre, le parlement fédéral de Belgique. Ils ont voté il y a quelques temps la sixième réforme de l'État qui organise un transfert de compétence vers les régions et les communautés. Mais on a oublié les citoyens. On devait transférer des compétences vers les citoyens. Pour ça, nous avons besoin d'une 7ème réforme de l'État. Dans mon métier, depuis un bon moment, j'aide les gens à mettre de l'ordre dans leur vie. ils me disent souvent que pour ça, ils ont besoin de plus d'argent et de plus de temps. Les chiffres se présentent comme suit, en milliards de francs. Nous avons besoin de 187 milliards d'euros pour un revenu de base de 1500 EUR pour chaque adulte, à vie. Il faut aussi 200 EUR pour chaque enfant et pour chacun, toutes les assurances personnelles possibles payés par l'Etat. Nous avons vérifié le calcul et les chiffres semblent corrects. Mais n'est-ce pas un peu trop généreux ? Si on fixait un montant moins élevé, on passerait à côté de tout le potentiel du revenu de base qui est justement d'avoir plus de liberté. Il y a tout d'abord les dépenses de l'État qui deviennent superflues, parce qu'elles sont remplacées. L'État ne doit plus dépenser 41 milliards pour payer les retraites, parce que le revenu de base est une sorte de pension de retraite. D'autres dépenses sont évitées, comme le chômage, parce qu'il n'y a plus de chômage dans le système du revenu de base. Vous revenez 1500 euros par mois, que vous travailliez ou non. Toute une série de choses comme les allocations et les pensions peuvent être remplacées, grâce à quoi nous économisons 71 milliards mais nous devons encore chercher 116, 7 milliards. Grâce à une importante rationalisation de l'appareil étatique, Ismaël trouve encore 25 milliards. Le troisième volet, c'est le financement par un taxshift. On va puiser chez les personnes qui sont peu taxées. Le capital par exemple est taxé en moyenne à 6% en Belgique, alors que le travail est taxé à 43% en moyenne. C'est un grand écart. L'idée est donc d'augmenter les taxes sur le capital mobilier et immobilier, afin de diminuer les charges sur le travail. Et on arrive ainsi à un système plus équilibré où les gens ne doivent pas aller manifester parce qu'ils estiment qu'ils ont assez contribué. Pour nous ça redevient une contribution dans le sens noble du terme. Ça offre une belle marge à la société. Actuellement, quand on entend le mot 'contribution', on pense à une arnaque. Alors que ce n'est pas l'objectif ! Il y aurait une TVA différenciée: plus haute pour les produits de luxe, plus basse sur les produits de base. Mais en moyenne, on aurait un taux de TVA d'environ 25%. Ce qui fait encore 16 milliards d'euros supplémentaires. Par une augmentation de la TVA à 25%, et d'autres shifts de taxes et charges, on arrive à 95,4 milliards. Ainsi, on arrive à un solde positif. Ce modèle entraîne un gain de plus de 4 milliards pour l'Etat. Ce pouvoir d'achat peut augmenter, comme on le voit en Namibie. Mais avec ce modèle statique, on ne peut pas faire de projection exacte du pouvoir d'achat. Mais ces personnes tiennent aussi compte des revenus restants et des frais de l'Etat. Le prix pour le lancement du revenu de base est de 0 EUR moyennant la privatisation de certaines entreprises publiques. Chers Pierre, Ismaël et Axelle, êtes vous vraiment certains de ce modèle? Oui. Absolument. Des économies sont réalisées de facto sans que l'assistance ne recule. Car le système est beaucoup plus simple. On commence en fait d'une page blanche. Il n'y a pas d' a priori ou d'idéologies politiques. Une fois encore, pourquoi le ferait-on? Pourquoi donnerait-on aux riches un revenu de base? Que quelqu'un m'explique cette donnée simple. Le revenu de base est pour tout le monde. C'est ça la différence. Certaines personnes ne comprennent pas qu'en excluant les riches, on exclut des personnes. Un revenu de base n'exclut personne. Ce n'est pas une lutte des classes. Il s'agit de l'humain. Ce problème est aussi réglé. (Applaudissements) Les politiciens ont peur que si on stimule trop les gens, ceux-ci n'émettent des revendications et ne deviennent des citoyens actifs. Ça, les politiciens en ont peur. A Otjivero, on a pu voir ce processus d' "empowerment". Il devenaient acteurs et pouvaient même dire au Président: "si vous avez encore des doutes sur le revenu de base, venez donc discuter avec nous à Otijvero." Ce n'est pas vrai qu'on n'en parle pas dans le milieu politique. Beaucoup de politiciens en Allemagne, en Suisse et au Canada en parlent. Ce sera bientôt à l'agenda politique. Un des problèmes avec le revenu de base c'est que dans chaque parti, il y a des partisans et des opposants qui réagissent parfois de manière très émotionnelle et ça rend bien sûr les avancées plus difficiles. Parce que c'est difficile pour un parti de trouver assez d'unité à l'intérieur du parti pour défendre cette idée. Selon moi, ça prouve qu'il s'agit d'une idée du futur et non du passé, parce que cette polarisation gauche-droite est une illusion. Ça vient de notre système parlementaire qui date du 19ème siècle. Le seul parti belge qui parle du revenu de base dans son programme c'est le "piratenpartij". Le message est: "le revenu de base, maintenant!" On en discute pas d'un autre paradigme économique ou d'une autre manière de créer de la richesse, parce que tout le monde est bloqué par la peur de changer le système actuel, parce qu'il faut fidéliser les électeurs et que ceux-ci ne croient pas au revenu de base. Et chaque nouveau parti, surtout s'il a des idées neuves, est dangereux et donc catégorisé comme un parti idiot, qui vient raconter des âneries. Et nous étions un parti très dangereux dans ce sens parce que nous avions en effet une image forte, nous avions tout bien préparé etc. Duchatelet est aussi venu avec une proposition claire en faveur du revenu de base avec son parti "Vivant". Nous avons aussi récolté beaucoup de voies. Nous avions 1 voie sur 40 en 1999 pour un parti qui n'est presque pas passé à la TV. Donc c'est énorme. Et juste après ces élections, ici en Belgique, on a immédiatement introduit ce seuil électoral, pour être sûr que nous n'y arriverions pas la prochaine fois. Sacrifier les travailleurs au profit des riches. Il est urgent d'instaurer une politique progressive de redistribution. Et un nouveau système de redistribution des revenus dans lequel les gens ont droit à la sécurité de vivre dans la société moderne. Si le revenu de base ne fait pas partie de cette politique progressive, on doit s'inquiéter, à juste titre, de ce qu'il se passe. Et c'est pourquoi cette utopie et ce rêve sont important pour donner de l'espoir et transmettre un message aux gens : "on peut être optimiste et plein d'espoir". "Indignez-vous, engagez-vous" dit-il et je suis tout à fait d'accord avec ça. "Réfléchissez sur votre monde, votre existence, votre job et votre vie et essayez à partir de là de signifier quelque chose dans le monde et n'attendez pas qu'un leader vous dise d'en haut : "voilà comment ça doit se passer". Si nous acceptons que la société devienne de plus en plus inégalitaire, et que l'insécurité augmente pour beaucoup de monde, c'est inquiétant. Le revenu de base pourrait-il contribuer à une société avec moins de personnes inquiètes et fâchées ? Le revenu de base fait aussi surgir beaucoup de nouvelles questions : Que faire avec l'immigration, s'il n'y a qu'en Belgique qu'on reçoit un revenu de base? L'instauration ne devrait-elle pas être étudiée au niveau européen, voire mondial? Ou alors on tombe dans la pure utopie? Je vous dirais: "ce n'est pas pensable de ne pas le faire". Parce que 8% des personnes produisent en réalité tout ce qui est nécessaire. Et les 92% restants, on doit leur trouver n'importe quel travail, dans une administration ou je ne sais où pour leur donner de l'argent? Donnons juste de l'argent à tout le monde. Les gens ont peur du système de revenu de base. Parce que cela ne se limite pas à une centaine de dollars namibiens pour les pauvres. Ça touche à beaucoup de problèmes. A chaque nouvelle idée ou chaque idée qui recense les vieux problèmes, il y a une énorme opportunité pour penser de façon ouverte. C'est ma vie. Pas seulement mon travail, mais ma vie. Voilà un sujet dont parler lors d'un des dîners de famille qui vous attendent. Si vous cherchez des arguments supplémentaires, vous trouverez encore plus d'info sur notre page Facebook sur le modèle de calcul de Ismaël, Pierre et Axelle. Et pour ceux qui pensent que le revenu de base est une idée ridicule : le droit de vote pour les femmes l'était aussi il n'y a pas si longtemps. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une fin d'année chaleureuse et une nouvelle année remplie de surprises agréables. Je vous revois avec plaisir jeudi 8 janvier pour un nouveau Panorama. Merci.